Exposé sur Yves Bonnefoy de Kévin

Publié le par premierelmousseron@hotmail.fr

Exposé sur Yves bonnefoy





Bonnefoy, Yves(1923-)
, poète et essayiste français, dont l'œuvre, protéiforme, apparaît comme une méditation sur les capacités de la langue à transmuter la réalité du monde.

Né à Tours (Indre-et-Loire), Yves Bonnefoy entreprend des études secondaires dans sa ville natale, au lycée Descartes, puis entre en classes préparatoires (mathématiques ) dans le même établissement avant de poursuivre à Poitiers et à Paris des études supérieures de mathématiques, de philosophie (cours de Jean Wahl et de Jean Hypollite à la Sorbonne) et d’histoire des sciences (cours deGaston Bachelard). Poète, mais aussi critique d'art spécialiste du Quattrocento et du baroque (Rome, 1630 : l’horizon du premier baroque, 1970), de Balthus, de Raoul Rodolphe Ubac, de Pierre Alechinsky et d’Alberto Giacometti(Alberto Giacometti, biographie d’une œuvre, 1991), traducteur de
Shakespeare (Hamlet, 1962 ; Roméo et Juliette, 1968 ; Macbeth, 1983, etc.) et de Yeats, Bonnefoy a été un compagnon de route des surréalistes de l'après-guerre. Son premier recueil poétique, Du mouvement et de l'immobilité de Douve (1953), connaît un succès immédiat. Il a publié par la suite de nombreux autres recueils, dont Hier régnant désert (1958), Pierre écrite (1965), Dans le leurre du seuil (1975), Début et fin de la neige (1991), la Pluie d’été (1999).

D'un accès difficile, tendue vers l'économie, procédant davantage par le sous-entendu que par l'évocation directe, l’écriture d’Yves Bonnefoy refuse le principe de l'autonomie formelle du texte et tente de redonner au langage toute la vérité de sa relation au monde. Renversant la priorité établie par la tradition occidentale du concept sur le sensible, cherchant dans le verbe une action vivifiante sur les choses, la démarche d'Yves Bonnefoy est aussi une métaphysique marquée par l'influence des philosophes allemands (Hegel et Heidegger) se prolonge dans la lecture critique de poètes tels que Baudelaire, Rimbaud, Mallarmé. Yves Bonnefoy a été professeur associé au centre universitaire de Vincennes (de 1969 à 1970), à l’université de Nice (de 1973 à 1976) et à l’université d’Aix-en-Provence (de 1979 à 1981). Il a aussi enseigné à l’université de Genève (en remplacement de Jean Rousset, puis de Jean Starobinski) en 1970 et en 1972. Il a aussi été le fondateur et co-rédacteur (avec André du Bouchet, Louis-René des Forêts, Jacques Dupin et Gaétan Picon) de la revue l'Éphémère de 1966 à 1972. Titulaire, de 1981 à 1993, de la chaire d’études comparées de la fonction poétique au College de France, Yves Bonnefoy a obtenu en 1993 le grand prix national de Poésie.

 

Le livre que j’ai étudié d’Yves Bonnefoy s’intitule « Poemes » et j’ai choisi d’etudié « Aux arbres » du recueil « Du mouvement et de l’immobilité de Douve » il est le suivant :

 

Vous qui vous êtes effacés sur son passage,

Qui avez refermé sur elle vos chemins,

Impassibles garants que Douve même morte

Sera lumière encore n’étant rien.

 

Vous fibreuse matière et densité,

Arbres, proches de moi quand elle s’est jetée

Dans la barque des morts et de la bouche sérrée

Sur l’obole de faim, de froid et de silence.

 

J’entends à travers vous quel dialogue elle tente

Avec les chiens, avec l’informe nautonier,

Et je vous appartiens par son cheminement

A travers tant de nuit et malgré tout ce fleuve.

 

Le tonnerre profond qui roule sur vos branches,

Les fêtes qu’il enflamme au sommet de l’été

Signifient qu’elle lie sa fortune à la mienne

Dans la médiation de votre austérité.

Ce poème m’a beaucoup touché tant le rythme brisé des phrases, que sur la profonde tristesse, melancolie de l’auteur.On peut ressentir fortement son integration au poeme.Cette profonde morosité qui parvient dans ce texte m’a aussi beaucoup touché.

 Yves Bonnefoy a donc publié ce recueil au titre énigmatique, Du mouvement et de l’immobilité de Douve. En lisant ce recueil, on comprend que le nom de Douve désigne la femme aimée, et que cette femme est morte. Dès lors, les termes de mouvement et d'immobilité paraissent évo­quer l'opposition entre sa vie et sa mort, et la forme grammaticale, comme le sens de ces deux termes, annoncent une réflexion abstraite sur la relation entre ces deux moments d'un être particulier et aimé.

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