ALPHONSE DE LAMARTINE par floriane

Publié le par premierelmousseron@hotmail.fr

ALPHONSE DE LAMARTINE
 
   Alphonse Marie Louis de Prat de Lamartine été un poète, écrivain, historien et homme politique français né à Mâcon le 21 Octobre 1790 et meurt à Paris le 28 Février 1869. Il passe son enfance à Milly, un village près de Mâcon et fait ses études à Bellay chez les jésuites. De juillet 1811 à Avril 1812, Lamartine est envoyé en Italie. Il découvre Florence, Rome et Naples. Sa vocation littéraire s’affirme sous la Restauration. A cette époque, il rencontre Julie Charles (alias Elvire), une jeune femme qui meurt deux ans après leur rencontre sur les bords du lac de Bourget (à Aix-en-Savoie). Julie Charles devient l’Elvire des Méditations Poétiques recueil de vingt –quatre poèmes salué par un grand succès en 1820. Lamartine meurt ruiné en Février 1869.
Le petit recueil des Méditations Poétiques avait révélé à la France une poésie nouvelle, «  vraiment sortie du cœur », en contraste avec le lyrisme factice des poètes Jean-Baptiste Rousseau ou Pierre-Antoine Lebrun. Il écrit de nombreuses œuvres, comme par exemple, les Nouvelles Méditations Poétiques  en 1823,  les Recueillement Poétiques en 1839 ou encore La vie de Mahomet  en 1854. Dans les Méditations Poétiques, il dédit un poème à son amour Julie Charles décédée. Ce poème s’intitule Le Lac
Le Lac 

Ainsi, toujours poussés vers de nouveaux rivages,
Dans la nuit éternelle emportés sans retour,
Ne pourrons-nous jamais sur l'océan des âges
Jeter l'ancre un seul jour ?

Ô lac ! l'année à peine a fini sa carrière,
Et près des flots chéris qu'elle devait revoir,
Regarde ! je viens seul m'asseoir sur cette pierre
Où tu la vis s'asseoir !

Tu mugissais ainsi sous ces roches profondes,
Ainsi tu te brisais sur leurs flancs déchirés,
Ainsi le vent jetait l'écume de tes ondes
Sur ses pieds adorés.

Un soir, t'en souvient-il ? nous voguions en silence ;
On n'entendait au loin, sur l'onde et sous les cieux,
Que le bruit des rameurs qui frappaient en cadence
Tes flots harmonieux.

Tout à coup des accents inconnus à la terre
Du rivage charmé frappèrent les échos ;
Le flot fut attentif, et la voix qui m'est chère
Laissa tomber ces mots :

" Ô temps ! suspends ton vol, et vous, heures propices !
Suspendez votre cours :
Laissez-nous savourer les rapides délices
Des plus beaux de nos jours !

" Assez de malheureux ici-bas vous implorent,
Coulez, coulez pour eux ;
Prenez avec leurs jours les soins qui les dévorent ;
Oubliez les heureux.

" Mais je demande en vain quelques moments encore,
Le temps m'échappe et fuit ;
Je dis à cette nuit : Sois plus lente ; et l'aurore
Va dissiper la nuit.

" Aimons donc, aimons donc ! de l'heure fugitive,
Hâtons-nous, jouissons !
L'homme n'a point de port, le temps n'a point de rive ;
Il coule, et nous passons ! "

Temps jaloux, se peut-il que ces moments d'ivresse,
Où l'amour à longs flots nous verse le bonheur,
S'envolent loin de nous de la même vitesse
Que les jours de malheur ?

Eh quoi ! n'en pourrons-nous fixer au moins la trace ?
Quoi ! passés pour jamais ! quoi ! tout entiers perdus !
Ce temps qui les donna, ce temps qui les efface,
Ne nous les rendra plus !

Éternité, néant, passé, sombres abîmes,
Que faites-vous des jours que vous engloutissez ?
Parlez : nous rendez-vous ces extases sublimes
Que vous nous ravissez ?

Ô lac ! rochers muets ! grottes ! forêt obscure !
Vous, que le temps épargne ou qu'il peut rajeunir,
Gardez de cette nuit, gardez, belle nature,
Au moins le souvenir !

Qu'il soit dans ton repos, qu'il soit dans tes orages,
Beau lac, et dans l'aspect de tes riants coteaux,
Et dans ces noirs sapins, et dans ces rocs sauvages
Qui pendent sur tes eaux.

Qu'il soit dans le zéphyr qui frémit et qui passe,
Dans les bruits de tes bords par tes bords répétés,
Dans l'astre au front d'argent qui blanchit ta surface
De ses molles clartés.

Que le vent qui gémit, le roseau qui soupire,
Que les parfums légers de ton air embaumé,
Que tout ce qu'on entend, l'on voit ou l'on respire,
Tout dise : Ils ont aimé !

  LE LAC DU BOURGET

Ce poème m’a  beaucoup plu car il parle de l’amour d’un homme pour une femme qu’il a aimé mais qui est malheureusement décédée. Il se rappelle des moments agréables passe é en sa compagnie au lac du Bourget d’où le titre du poème qui évoque un lieu aimé qui a été le refuge intime pour eux. Dans la première partie du poème, le poète raconte le souvenir d’une soirée passé sur le lac en compagnie de Julie Charles.  Dans la deuxième partie du poème, il s’agit de paroles prononcées de Julie. Lors de la lecture, le poète nous fait partager son expérience, sa mélancolie. Il y a une identification entre le poète et le lecteur. Dés le début, il nous associe à l’image du temps et de l’eau grâce à une métaphore filée. L’image du temps est l’image du temps qui fuit. Il y a une relation entre les sentiments du poète et de la nature. Elle joue souvent le rôle de confidente, de consolatrice, elle est intemporelle

Publié dans Exposé

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